Responsable informatique de l’association, un des plus anciens salariés : rencontre avec Thomas Mansouri, l’homme au mille facettes.

Après une formation en sciences de l’environnement et santé, avec l’ambition de faire de la recherche, Thomas a bifurqué vers l’informatique pour se donner le temps de rechercher des financements pour une thèse.

Après plusieurs refus, il a dû choisir : continuer ses études ou faire son service militaire. Ne souhaitant pas porter les armes, il a cherché une structure qui puisse l’accueillir pour effectuer son service national, et c’est ainsi qu’il est entré au Geres en 2000 évoluant dans différents postes et services.

Rencontre avec notre très polyvalent responsable informatique, aussi fervent défenseur de la Solidarité climatique.

D’objecteur de conscience à gardien de l’informatique

Thomas, c’est l’homme au mille facettes du Geres. Suite à son service national, il a par la suite décidé d’intégrer à temps plein l’association, et a occupé le poste de chargé de communication, avec des missions élargies à la communication interne, la collecte de fonds et le support informatique. Il prend ses fonctions de responsable informatique en 2012. En 2003, deux ans avant l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto, il participe au lancement du programme C02solidaire sur des bases similaires aux futurs Mécanismes de Développement Propre, pour contribuer au financement de projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre selon le principe de la compensation carbone. L’objectif de CO2solidaire était de proposer le financement direct de projets économes en GES et à haute valeur sociale au bénéfice des populations locales

Dans ce cadre, Thomas a développé le premier calculateur d’empreinte carbone francophone, puis  le site internet CO2Solidaire, pour ensuite participer aux  campagnes de communication.

Désormais, son rôle consiste à répondre à l’ensemble des besoins de l’association en termes de solutions informatiques, de sécurité et d’équipements.

“Mes missions aujourd’hui ? C’est difficile à résumer, car elles répondent à plusieurs métiers et des problématiques différentes, mais globalement mon rôle est de garantir la continuité de notre système d’information et la sécurité informatique”.  

Au-delà de son poste, Thomas s’investit aussi dans le social entreprise : voilà en effet maintenant huit ans qu’il est membre de la délégation du personnel, et actuel titulaire élu au CSE (comité social et économique) et, avant sa création, au CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). 

La “Solidarité climatique”, c’est un peu lui

Sa contribution à la solidarité climatique va bien au-delà de son engagement professionnel. Thomas est en effet à l’origine de ce qui deviendra la baseline du Geres “La solidarité climatique en action”. Pour chercher à se démarquer de la concurrence des “vendeurs de carbone”, ne pas tomber dans le simplisme de la “taxation carbone”  ou se détacher de l’image de “nouvelles indulgences”, il fallait illustrer simplement le mécanisme innovant proposé par le Geres. C’est là qu’à pris forme pour la première fois le concept de “Solidarité climatique”, permettant d’expliquer le projet par son objectif. Une expression qui fera date puisqu’elle sert aujourd’hui de slogan pour illustrer les valeurs portées par le Geres

Le programme, CO2Solidaire, fait partie de ses plus grandes fiertés au sein du Geres : son développement a été un défi, dans un contexte où le changement climatique n’intéressait qu’une minorité, et a mobilisé de nombreux partenaires engagés, associations, entreprises, collectivités, permettant au Geres de s’imposer peu à peu comme une réelle référence en matière de compensation carbone éthique et solidaire. 

Sur le plan personnel, quand il n’est pas derrière un ordinateur, Thomas file à toute vitesse sur ses rollers ! Grand passionné de glisse, voilà maintenant 23 ans qu’il a participé à la création d’un  club de roller où il donne des cours et fait de la compétition. Son domaine de prédilection? Les courses longue durée ! Chaque année il participe au marathon de Berlin, le marathon roller le plus rapide et emblématique.

“Ça sert à ça la politique : donner une impulsion à la vie collective”

Thomas est très attaché au contexte associatif, c’est un fonctionnement qu’il apprécie et qui l’intéresse, mais ce qui le passionne le plus, ce sont les enjeux de l’association et les contextes dans lesquels elle évolue : solidarité, géopolitique, humain, transition, international… Tant de choses qui font qu’il est fier de contribuer à son échelle aux accomplissements du Geres.

Concernant le futur, il ne sait pas s’il est devenu pessimiste ou simplement plus réaliste qu’avant. Selon lui, il y a bien trop d’inertie dans les choix politiques et les considérations économiques, et il déplore que les questions environnementales ne soient pas suffisamment intégrées dans de nombreuses prises de décisions. Ou alors trop tardivement. 

Même s’il est très engagé à titre personnel (militant de longue date, modes de déplacement doux, membre de l’Association française pour le développement des véloroutes et des voies vertes), il considère que c’est avant tout le rôle des politiques publiques de mettre en marche la machine.