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BÉNIN

FAME : amplifier la voix et renforcer la capacité d’action des organisations féministes

En 2024, Geres lance, aux côtés de deux OSI (Organisations de Solidarité Internationale) basées en France et trois réseaux d’OSC (Organisations de la Société Civile) présents en Afrique, Amérique latine & Caraïbes et Asie du Sud, un projet de 4 ans pour soutenir l’autonomisation économique des femmes et des personnes LGBTQIA+* . Ce projet est financé par le Fonds de Soutien aux Organisations Féministes co-porté par l’Agence française de développement et le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères français. Marqué par la création d’un consortium inédit avec le Geres en chef de file, ce projet d’envergure se mobilise pour une économie féministe et durable. 

FAME ! I’m gonna lead forever ! 

Le projet en bref

Un consortium unissant des ONG internationales et des réseaux régionaux d’organisations de la société civile s’est créé pour agir en faveur des femmes et personnes LGTBQIA+, fortement discriminées et entravées dans l’accès à leurs droits. 

Un mot d’ordre : lutter contre les barrières normatives, sociales et juridiques, et évidemment contre le modèle patriarcal. Rendre aux femmes leurs pleines capacités à devenir et demeurer des leaders économiques, inspirantes, respectées et le tout pour une économie respectueuse de l’environnement. 

Le projet FAME, pour Féminismes : Actions et Mobilisation pour une Économie inclusive, s’étend sur 3 continents, Afrique, Asie du Sud et Amérique Latine & Caraïbes, et concerne plus précisément 10 pays : Bénin, Togo, Guinée, Maroc, Bangladesh, Sri-Lanka, Pakistan, Équateur, Bolivie et la République dominicaine. 

Ce projet, unique en son genre, se fonde sur les connaissances précieuses des OSC féministes engagées dans la transition écologique et inclusive, et leur réseau, afin de les soutenir financièrement et techniquement et débute donc par une revue littéraire et une enquête conséquente pour bien identifier les besoins récurrents en lien avec nos expertises et l’ambition recherchée. 

Sur tous les continents, les femmes et les personnes LGBTQIA+* confrontées à la violence et à la dépendance économique

Contexte 

Partout dans le monde, les femmes et personnes LGBTQIA+ souffrent de discriminations et de freins à l’accès à des droits égalitaires : normes sociales patriarcales, cadres légaux inégalitaires… ces discriminations renforcent les cercles de vulnérabilités et d’inégalités et entérinent leur précarité économique.

Les femmes et personnes LGBTQIA+ subissent des discriminations, situations d’exclusion, stigmatisation, violences et harcèlement uniquement basées sur leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leurs caractéristiques sexuelles, réelles ou supposées. Ces violences quotidiennes n’ont pas de frontières, elles peuvent être familiales, personnelles, professionnelles, ou même géographiques. Mais, elles impactent le quotidien des personnes ciblées, et agissent en défaveur de leur émancipation, financière comme personnelle. 

Les personnes affiliées à la communauté LGBTQIA+ ne jouissent pas de droits égalitaires, c’est un fait. On compte encore 70 pays dans le monde qui criminalisent et pénalisent les relations consenties entre les personnes du même sexe, et de nombreux autres pays ne permettent pas aux couples homosexuels d’être juridiquement reconnus. Ainsi, ces dispositions ne leur permettent pas de jouir de droits égalitaires notamment en termes de prestations sociales, d’emploi ou encore de sécurité sociale. Cela mène vers des situations d’exclusion, de précarité ou de dépendance économique.

Selon l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), parmi les 3,7 millions de personnes considérées comme des travailleur·euses pauvres, 70% sont des femmes. 

*LGBTQIA+ :  lesbiennes, gays, bi·es, trans, queer, intersexes, asexuel·les et autres termes désignant les genres et sexualités.

(Re)découvrir notre politique inclusion qui agit pour la solidarité climatique et s’intègre dans nos projets depuis maintenant 10 ans

Lutter contre les discriminations et pour l’égalité des chances et promouvoir une économie “inclusive”

Enjeux

Comment changer la donne ? Comment soutenir efficacement et durablement l’autonomisation économique des femmes et des personnes LGBTQIA+ ? Quels leviers mettre en place en faveur de l’égalité, notamment en matière d’accès et de maintien de l’emploi, et en transformant durablement les rapports sociaux fondés sur le genre ?

Les très nombreuses OSC féministes s’adressent sous des angles divers aux contraintes qui pèsent sur la pleine participation des femmes et des personnes LGBTQIA+ à l’économie : accès au prérequis de base, notamment l’éducation ; accès aux ressources productives ; promotion des droits et de l’égalité des femmes et personnes LGBTQIA+. En raison de leur taille réduite et parce qu’elles sont parfois non formalisées, la majorité de ces OSC ne peuvent pas répondre aux exigences de conformité fixées par les bailleurs de fonds.

Ainsi, la plupart des OSC locales n’ont ni le savoir-faire technique, ni les ressources humaines et financières pour répondre aux exigences inhérentes aux mécanismes de financement proposés. Les organisations dirigées par des femmes et personnes LGBTQIA+ sont contraintes de faire face à un environnement socioculturel et politique défavorable à leur développement. Certaines ne peuvent pas opérer ouvertement pour des raisons de sécurité. Leur personnel et représentantes s’exposent à une double charge, assumant la majorité du travail domestique non rémunéré en plus de leurs activités professionnelles. Elles peuvent également être stigmatisées si elles s’absentent de leur foyer ou leur communauté pour des raisons professionnelles pendant un certain temps, ce qui limite leur participation à des rencontres et dialogues, essentiels pour assurer la pérennité de leur engagement et permettre une mise à l’échelle de leur voix.

Avec le projet FAME, notre consortium a pour ambition de contribuer à l’émergence d’une économie féministe et écologique rendue possible par (i) un accès inclusif à l’éducation, la formation professionnelle, au marché du travail, aux ressources et aux actifs, ainsi que (ii) des conditions de travail décentes respectant le Droit du Travail, la prévention et la prise en charge des Violences Basées sur le Genre. En plus de soutenir financièrement et techniquement les OSC féministes œuvrant pour l’autonomisation économique des femmes et personnes LGBTQIA+, il s’agit de stimuler la structuration d’un système dynamique et influent favorable à une transition économique et écologique inclusive.

En Afrique, les OSC seront accompagnées dans la promotion de l’entrepreneuriat des femmes (alphabétisation, leadership, masculinités positives), l’amélioration des conditions de vie/travail et la promotion de politiques transformatrices pour le genre, notamment autour de l’accès à l’éducation et la formation professionnelle non stéréotypée. Compte-tenu des mandats du Geres et de son coeur de métier, la participation économique des femmes dans les filières énergie en tant qu’actrices du changement et l’accès des personnes LGBTQIA+ au travail digne seront particulièrement appuyées.

Coup d’oeil sur notre campagne « Femmes face aux enjeux climatique : elles (s)ont la solution » 

En Asie du Sud, les OSC des femmes travailleuses indépendantes et celles regroupant des employées du secteur textile renforceront leurs capacités d’action et de plaidoyer autour de l’amélioration des conditions de travail, de l’éradication des violences basées sur le genre et de l’accès égalitaire aux moyens économiques. 

En Amérique latine & Caraïbes, l’accent sera mis sur la formation du leadership politique pour le positionnement des cadres réglementaires garantissant l’exercice des droits du travail et le travail décent. 

Le projet entend ainsi œuvrer pour des secteurs économiques et sociétés plus justes inclusifs et libérés des Violences Basées sur le Genre. Les modèles économiques promus seront féministes et durables grâce à la mobilisation des parties prenantes, favorisée par les actions de sensibilisation, de plaidoyer et de communication. 

Un projet d’ampleur et international

Le projet en détails

La première phase du projet consistera en l’identification des structures et projets pertinents ainsi qu’un travail collaboratif pour définir les étapes à franchir pour faire changer les choses à l’échelle régionale. Cette phase d’identification permettra la mise en place de procédures allégées et flexibles, diffusées via des appels à manifestation d’intérêts restreints afin de faciliter l’accès aux financements d’OSC féministes locales œuvrant pour l’autonomisation économique. De plus, ces procédures permettront de consolider les actions des OSC, renforcer leurs capacités et développer leurs structures afin de favoriser l’émergence de nouvelles dynamiques.

Leurs capacités seront notamment renforcées par l’accès à des formations et des accompagnements structurels (gestion financière, appui au développement de plan stratégique et modèle économique viable, appui à la définition de messages de plaidoyer…) pour soutenir l’émancipation économique des femmes et personnes LGBTQIA+ soutenues via des OSC formelles ou groupements informels. L’action collective et les connaissances acquises au travers de ces expériences seront partagées largement afin de permettre l’accès à l’information d’OSC non subventionnées et leur mise en réseau dans une perspective de développement de partenariats stratégiques et pérennes sur le terrain.

Renforcer la capacité des femmes, personnes LGBTQIA+ et des associations féministes 

Bénéficiaires

Au travers de notre projet, et des aides financières qui seront attribuées, nous ambitionnons de soutenir les initiatives portées par :

  • les femmes ayant moins accès au marché du travail ou exposées à la faible qualité des emplois (travail familial, travail à temps partiel, secteur informel, rémunération moindre) en situation de dépendance économique et sociale, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la pauvreté, à la précarité et à la violence.
  • les personnes LGBTQIA+ confrontées à ces mêmes difficultés, et à la violence notamment dans les espaces de travail.
  • le réseau des OSC féministes qui oeuvrent sur le terrain

Les partenaires techniques

  • CARE France, membre du réseau CARE International : OSC qui lutte contre l’extrême pauvreté et défend l’accès aux droits fondamentaux. Pour atteindre cet objectif, CARE adopte une approche centrée sur les femmes et les filles dans toutes ses actions.
  • South Asian Women Development Forum (SAWDF) qui promeut l’entreprenariat des femmes en Asie du Sud. Son siège au Népal coordonne un réseau de 11 fédérations nationales, chambres de commerce et institutions de femmes entrepreneures.
  • Empow’Her Global (EH), organisation internationale qui œuvre à l’autonomisation sociale et économique des femmes. 
  • West Africa Civil Society Institute (WACSI), organisation régionale ouest-africaine basée au Ghana, a pour objet de renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles de la société civile dans la région.
  • Confederación Latinoamericana y del Caribe de Trabajadoras del Hogar (Conlactraho) rassemble 30 syndicats dans 16 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. Elle lutte pour la défense et le respect des droits du travail et de la dignité des personnes ; elle met en évidence la valeur sociale du travail domestique, promeut et organise les travailleurs domestiques en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Pourquoi le Geres porte ce projet?

Malgré une volonté forte des acteurs de Solidarité internationale, de promouvoir la place première des organisations de la société civile locale dans la conduite directe d’initiatives, l’accès de celles-ci à des financements reste très contraints ; notamment du fait d’une complexité et d’une normalisation toujours plus grandes.
Passer par des fonds intermédiés tels que le FSOF est une solution pour rendre accessible aux OSC locales, à des conditions simplifiées, les moyens financiers nécessaires à la réalisation des actions qu’elles portent en direct.

Engagé dans une réflexion interne concernant ses modes d’interventions, le Geres a souhaité s’inscrire concrètement dans la phase encore test à l’échelle française de cette modalité innovante de financement qui ambitionne une meilleure localisation de l’aide. En gérant ce fonds intermédié, nous sommes cohérents avec nos principes d’intervention : reconnaitre la légitimité des acteurs locaux dans l’identification des besoins et des réponses à y apporter, favoriser des actions en proximité et finement adaptées au contexte, rechercher la pleine appropriation locale des actions. La mise en œuvre de ce programme s’inscrit dans un processus d’apprentissage et d’amélioration continue que nous avons engagé quant à nos pratiques partenariales. Il nous ouvre, indirectement, à de nouvelles géographies.

Coordonner ce programme c’est aussi faciliter des transitions justes, au service des populations les plus fragiles. Nous sommes en cela en plein dans le cœur de notre mandat de solidarité. Et parce que nous savons par expérience tout le potentiel de développement porté par les femmes nous ne pouvons que nous réjouir que des moyens leur soient ainsi donnés de se renforcer, de faire entendre leurs voix et de concrétiser des intentions qu’elles portent pour leurs communautés. L’expertise du Geres sera particulièrement utile à la réalisation d’activités génératrices de revenus très souvent limitées par des situations de non accès ou d’accès contraint à l’énergie.

notre PARTENAIRE FINANCIER

Le projet est financé par le Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF) de l’Agence Française de Développement. Il vise à soutenir les organisations de la société civile (OSC) féministes opérant dans les pays partenaires de la politique de développement de la France. Co-piloté par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et l’AFD, ce fonds s’inscrit dans le cadre de la diplomatie féministe française et de la Stratégie internationale de la France pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2018-2022.

Agence Française de Développement

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