Le projet FRESH propose des solutions pratiques et accessibles pour améliorer les logements et les rendre plus résilients face aux fortes chaleurs. Inspiré des succès des projets Switch Off Air Pollution (SOAP) en Mongolie et PIGHOT au Tadjikistan, où des techniques d’isolation thermique et d’amélioration des systèmes de chauffage ont permis de réduire la consommation d’énergie et d’améliorer le confort des habitant·es, il met en place des techniques de construction durables et sensibilise les habitant·es à de meilleures pratiques d’utilisation de l’énergie. Ce projet est déployé au Maroc, au Bénin, en Mongolie et au Tadjikistan.

Des climats variés, des défis communs pour des habitats résilients et durables

Contexte 

FRESH intervient dans des pays où l’urbanisation rapide et le changement climatique posent des défis majeurs en matière de logement et de consommation énergétique :

• Bénin : La population urbaine a doublé en vingt ans, avec des constructions souvent auto-construites et peu adaptées aux chaleurs extrêmes. Le manque d’informations et de formation limite les possibilités d’améliorer l’efficacité énergétique des logements. Cette urbanisation mal maîtrisée augmente l’exposition des ménages aux chaleurs extrêmes et aux problèmes de confort thermique au sein des logements.
• Maroc : De nombreux logements sont vulnérables aux sécheresses et canicules. L’utilisation croissante de climatiseurs inefficaces et la disparition des savoir-faire traditionnels rendent les habitations moins adaptées aux conditions locales.
• Mongolie et Tadjikistan : Ces pays font face à des climats extrêmes ainsi qu’à des défis économiques. En Mongolie, l’auto-construction bon marché limite l’adoption de solutions énergétiques efficientes, tandis qu’au Tadjikistan, la dépendance au charbon et à la biomasse aggrave la pollution et la déforestation. Présent depuis 2011, le Geres y a développé une expertise en isolation thermique et en utilisation de matériaux locaux, des solutions désormais adaptées aux climats chauds du Maroc et du Bénin.

Dans chacun de ces pays, le projet FRESH vise à adapter les logements aux conditions climatiques locales en utilisant des solutions simples, abordables et respectueuses de l’environnement.

En savoir plus

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Habitat et habitant·es : relever les défis d’un climat en transformation

Enjeux

Dans les climats chauds, les habitations mal adaptées posent plusieurs problèmes :

• Pour les ménages les plus modestes : les fortes chaleurs rendent les logements inconfortables et augmentent les risques sanitaires, notamment pour les personnes vulnérables (enfants, personnes âgées).
• Pour les foyers plus aisés : la surconsommation de climatisation alourdit les factures d’énergie, accentue la pression sur les réseaux électriques et contribue aux émissions de gaz à effet de serre.
• Au niveau institutionnel : bien que certaines réglementations existent, elles sont rarement appliquées et les artisan·es manquent souvent de formation aux techniques d’adaptation climatique.
• Barrières culturelles et économiques : les matériaux modernes inefficaces sont souvent préférés aux techniques traditionnelles pourtant mieux adaptées, par manque d’information ou par image de modernité.
• Manque d’accès aux ressources : les matériaux de construction durables et performants sont souvent peu accessibles ou trop coûteux, limitant leur adoption par les populations et les professionnel·les du secteur.

FRESH répond à ces défis en améliorant la qualité de l’habitat tout en sensibilisant les habitant·es et les professionnel·les à des solutions durables.

(Re) lire : It’s FRESH ! Exciting… Coup d’envoi de notre projet FRESH au Maroc 

Trois leviers expérimentaux pour réinventer l’habitat des climats chauds

Objectifs et solutions

Améliorer l’offre technique

L’amélioration de l’offre technique est une priorité du projet FRESH. Il s’agit de développer et tester des solutions adaptées aux réalités locales, comme l’isolation thermique, la ventilation naturelle et l’utilisation de matériaux traditionnels durables. Ces innovations sont expérimentées dans des projets pilotes avant d’être généralisées. En parallèle, des formations sont proposées aux artisan·es et professionnel·les du bâtiment pour leur permettre d’intégrer ces techniques dans leurs pratiques et favoriser leur adoption à grande échelle.

Impliquer les habitant·es

L’implication des habitant·es est également essentielle. Le projet sensibilise les ménages aux bonnes pratiques permettant de limiter la chaleur et d’améliorer l’efficacité énergétique de leurs logements. Cela passe par l’apprentissage de gestes simples, comme l’aération stratégique via l’ouverture des fenêtres, l’utilisation de volets et le choix d’équipements économes en énergie. De plus, FRESH valorise les savoir-faire locaux en encourageant l’usage des matériaux et techniques traditionnels, souvent mieux adaptés aux conditions climatiques.

Créer du lien entre les acteur·ices

Enfin, FRESH favorise la mise en relation des différents acteur·ices impliqué·es dans l’amélioration de l’habitat. Il facilite les échanges entre artisan·es et habitant·es grâce à des plateformes numériques et des campagnes d’information, tout en mettant en place des solutions de financement accessibles. L’objectif est de permettre aux ménages d’investir dans des solutions durables sans que le coût soit un frein.

Interventions à plusieurs échelles : une approche intégrée

FRESH intervient à trois niveaux :

• Au niveau des logements individuels, avec des conseils et des équipements adaptés ;
• Au niveau des bâtiments, en intégrant des techniques de rénovation énergétique ; 
• Et au niveau des quartiers, en promouvant des aménagements urbains tels que la végétalisation et la création d’îlots de fraîcheur.

À travers ces trois volets et ces différentes échelles d’intervention, FRESH ambitionne de contribuer à l’amélioration des pratiques de construction et de rénovation, tout en renforçant les filières économiques locales et les conditions de vie des habitant·es. En testant et adaptant ses solutions grâce aux retours des usager·es, le projet vise à proposer des modèles durables et réplicables.

Découvrir l’article de l’Agence Française de Développement sur le projet FRESH

Une mobilisation inclusive

Bénéficiaires

• Le projet bénéficie directement à 2 700 ménages, soit environ 12 000 personnes, en améliorant leur confort thermique et en réduisant leurs dépenses énergétiques.
• Il vise également à former 110 artisan·es et professionnel·les du bâtiment, en encourageant l’inclusion des jeunes et des femmes.

Parties prenantes : faire réseau pour l’efficacité énergétique et l’adaptation de l’habitat au changement climatique

Partenaires techniques

FRESH s’appuie sur un réseau de partenaires locaux et internationaux pour garantir la réussite du projet :

• Bénin : ONG Eco-Bénin (formation des artisan·es et sensibilisation des habitant·es).
• Maroc : Coopérative Anajaa Taqia (transition énergétique) et AESVT (éducation environnementale).
• Mongolie : Building Energy Efficiency Center (solutions techniques) et Mongolian National Construction Association (coordination nationale des artisan·es).
• Tadjikistan : Scientific Research Institute for Construction and Architecture (standards bioclimatiques) et Institut Lohiakash (diffusion des plans de construction adaptés).

Le projet entend collaborer également avec les pouvoirs publics, les acteur·ices de la construction et les représentant·es de la société civile pour assurer la diffusion et l’adoption des solutions proposées.

Les populations locales seront au cœur du projet, contribuant à identifier et adapter les solutions pour un habitat plus résilient. Leur implication garantira des réponses adaptées aux besoins réels et encouragera leur déploiement à plus grande échelle.

Partenaires financiers

• Agence Française de Développement
• Fondation Abbé Pierre