Dix-sept ans sur le terrain de la Solidarité climatique ! Rencontre avec Julien Jacquot, homme clé de l’expertise Geres. 

Linguiste de formation, titulaire d’un master en économie politique internationale, Julien Jacquot, aujourd’hui directeur de l’équipe “Geres Expertise” et directeur par intérim de l’antenne Asie du sud-est, a rejoint le Geres en 2006 en tant que directeur pays en Afghanistan. 

Il occupe ensuite successivement des postes en Indonésie et au Cambodge, avant d’effectuer un retour parmi les équipes du siège en 2017, en mode “hybride”, puisqu’il est désormais basé à Bruxelles. 

Rencontre avec ce pilier stratégique qui évolue au Geres depuis plus de 17 ans déjà !

Coordonner l’expertise, et un mandat d’explorateur

Manager du groupe d’expert·es du Geres, Julien Jacquot a aujourd’hui pour rôle d’apporter, avec son équipe, des expertises spécifiques sur les différents enjeux stratégiques du Geres. L’équipe assure cette mission en venant en appui aux équipes terrains situées en Afrique, en Asie et en Europe, autour de nos cinq métiers (la maîtrise, l’accès et de la déploiement des énergies renouvelables, l’accompagnement de politique et d’actions Climat-Énergie et la mobilisation) et quatre approches (Territorial, développement économique, renforcement de capacité et l’inclusion).

Julien possède également un mandat “d’explorateur” qui lui permet d’intervenir sur des régions où le Geres ne possède pas d’antenne afin de fournir à ses partenaires des prestations techniques sur l’accès à l’énergie, la lutte contre la précarité énergétique, la cuisson propre ou encore l’appui au montage de projets internationaux.

En pratique le rôle de Julien est d’assurer la coordination entre les  équipes projets et les différents experts mobilisables au sein du Geres.

Avec son équipe, il a aussi la charge d’étudier la faisabilité de certains projets. Il porte également en propre des missions d’appui technique, auprès des terrains du Geres et de ses partenaires. Julien travaille en particulier sur les thématiques de la cuisson propre et de l’habitat durable.

Contribuer à l’amélioration des conditions de vie et d’accueil des personnes

L’une de ses fiertés au Geres a été de pouvoir contribuer à l’amélioration des conditions de vie de plusieurs milliers de personnes qui souffraient du froid et de maladies dues au froid en Afghanistan. Il a notamment travaillé, avec l’équipe afghane et expatriée, à un des premiers projets de maisons bioclimatiques mis en œuvre à Kaboul et Bamyan, qui a permis d’améliorer le confort thermique de plusieurs milliers de foyers. Le principe consiste en une pièce équipée d’une “serre solaire passive” qui permet de capter la chaleur du soleil en journée, la stocker dans une masse thermique (mur ou sols en terre battue) pour pouvoir la restituer la nuit. Elles permettent donc de chauffer l’habitat de manière naturelle et en réduisant considérablement les consommations d’énergie pour le chauffage.

Lorsque le projet s’est achevé, 3 000 maisons étaient équipées de ce système, désormais il y en a plus de 10 000, dans tout le pays. C’est un succès dont le Geres peut se targuer. 

En savoir plus sur les maisons bioclimatiques

Au-delà de son métier, Julien s’intéresse à d’autres problèmes sociaux comme les conditions d’accueil des migrant·es et l’inclusion des personnes en situation de handicap. Il apporte notamment son soutien à la Plateforme Citoyenne pour les réfugiés en Belgique et à SOS Méditerranée.

“Ce que j’aime au Geres, ce sont les gens, une équipe de taille humaine, très riche et variée culturellement. Puis c’est une structure souple où les gens sont bienveillants.”

Le directeur de “Geres Expertise”, GEX pour les intimes, est aussi féru des balades en forêt et particulièrement de la cueillette des champignons. Il aime également passer une partie de son temps libre entre ami·es autour d’un verre. Les choses les plus simples mais aussi les plus essentielles à la vie !

Face à l’urgence climatique, osez, sortez de l’inaction !

Même s’il est fier d’avoir au moins contribué à limiter les impacts des changements climatiques à son niveau, il reste assez pessimiste face au manque d’action des dirigeant·es et des décideurs. La dégradation de l’environnement se poursuit et même si de nombreuses initiatives individuelles ou associatives se font jour, Julien pense que désormais, seule une action commune et coordonnée des citoyen·nes et des institutions pourrait permettre de “sauver” l’essentiel. La somme des actions individuelles, toute importante qu’elle soit, ne suffira pas sans un changement systémique, porté par les institutions.