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13 décembre 2023

Rencontre avec Dianeva Gerard, chargée de communication

“Prendre du recul sur nous-même, aller plus loin pour le climat, par solidarité”. Notre chargée de communication a un message pour vous.

Des relations internationales à la stratégie de communication en passant par le graphisme et… le vin (!), Dianeva Gérard, nouvelle chargée de communication au Geres depuis quelques mois considère que la nature a beaucoup de choses à nous apprendre, et constate à quelle point notre façon de la traiter est paternaliste.

Elle aime la façon dont le Geres peut avoir un impact sur les territoires, et voudrait contribuer à mieux faire connaître cet “or” que représente notre ONG, son histoire et ses actions. 

À la manœuvre pour notre toute nouvelle campagne de communication et d’appel à la générosité : rencontre inspirante.

 

Valoriser les dynamiques humaines et les territoires

Dianeva a étudié le design graphique aux Gobelins. Avec cette compétence, elle a multiplié les expériences professionnelles puis a évolué vers la communication et le marketing. Souhaitant allier ses compétences techniques et stratégiques à ses idéaux, elle fait ensuite le choix de reprendre ses études avec un master en communication des organisations et développement durable. 

“Je voulais pouvoir être à l’origine d’une stratégie de communication, savoir pourquoi on la faisait, où on allait, avoir la vision globale et être en mesure de la mettre en œuvre”. 

Une formation qui lui est apparue comme une évidence au regard de son parcours et des enjeux climatiques. Avant cela, Dianeva a aussi fait un mémoire sur l‘oenotourisme durable comme outil de marketing territorial, parce que, dit-elle, les enjeux territoriaux sont “son kiff”. Dans l’un de ses anciens postes, elle se plaisait notamment à aider les mairies à rendre leurs projets bien compris et bien acceptés par les citoyen·nes sur leur territoire. 

Au Geres aussi elle trouve intéressante l’idée de visibiliser, de par son métier, les dynamiques humaines et de valorisation des territoires. Pour elle, le changement de paradigme de l’humanité se joue précisément là : comment se réapproprier un espace dans lequel on vit ? 

C’est une particularité que j’aime au Geres, d’agir aussi ici, à Marseille. Là aussi il y a des gens qui crèvent de faim. 

Au Geres, depuis 2023, Dianeva Gérard est donc “chargée de communication”. Elle participe ainsi à donner de la visibilité aux actions, aux projets, aux équipes et porter la voix de l’association. Ce qui lui plait, c’est le fait que le Geres soit une “petite” ONG qui existe depuis longtemps, mais qui n’est pas très connue, et de participer à changer ça. 

J’ai l’impression d’avoir de l’or entre les mains, des projets incroyables, toute l’histoire du Geres, le fait qu’on soit pionniers sur le sujet, et que peu de personnes le sachent, c’est encore plus challengeant. 

Dianeva est fière de donner, par son travail, de la visibilité à des projets vertueux. Elle a par exemple rédigé cet article sur nos actions en faveur de la lutte contre la précarité énergétique à Marseille. Pour elle, agir sur ce territoire, c’est important. Alors participer à des actions qui parlent des territoires, pour elle, c’est motivant. 

Zoom sur notre dernière campagne : #allerplusloin

Justement à propos de valorisation de territoires, le Geres lance, en cette fin d’année, sa campagne d’appel à la générosité et l’équipe a fait le choix de présenter des visuels de contextes parfois hostiles. Dianeva explique que derrière ce choix, il y a l’envie de valoriser ces territoires, montrer qu’on n’abandonnera pas ces populations et valoriser en même temps la technicité et diversité d’action de notre ONG. 

À la manœuvre pour concevoir cette campagne, Dianeva estime que montrer ces réalités, sans misérabilisme, c’est permettre aux gens d’agir, même dans ces situations, complexes, où ils ne peuvent pas le faire par eux-même. 

“Notre campagne invite à aller plus loin. Prendre du recul sur nous-même, aller plus loin que notre quotidien, plus loin que les gestes qu’on fait au quotidien, dépasser les frontières, aller plus loin pour le climat, par solidarité”. 

Plus largement, le concept de cette campagne est une mise en perspective entre nos quotidiens dans nos pays sur-développés. Les éco gestes que nous faisons, à juste titre,  sont très importants. Pour autant, aujourd’hui, il y a nécessité absolue d’aller plus loin que notre propre territoire. Nous savons qu’il ne suffira pas de manger local, débrancher la multiprise et trier ses mails pour régler le problème. Alors notre campagne pousse cette idée jusqu’à l’absurde : “débrancher la multiprise, alors qu’on voit les steppes Mongoles enneigées ou des écoles au fin fond de l’Atlas, ça nous met en face de cette réalité et j’ai envie de croire que ça peut provoquer une prise de recul”. 

Aller plus loin, voir plus loin, sortir la tête de notre quotidien. Dianeva voudrait que ceux et celles qui verront cette campagne se disent que nous avons visé juste, que nous considérons que leur effort pour les éco gestes est important et qu’on est en droit d’espérer, sans être moralisateurs, que l’humanité aille beaucoup plus loin, en aidant notre association. 

“Nos actions sont techniques et il est compliqué de comprendre en un coup d’œil le lien entre l’énergie, le développement et la lutte contre la pauvreté. Il fallait trouver un moyen de titiller la curiosité, provoquer l’envie de voir ce qui se cache derrière ces visuels pour découvrir ce que fait le Geres et nous aider à continuer, par exemple en faisant un don”. 

La Solidarité climatique, ou comment traiter la planète de manière moins paternaliste. 

Parce qu’elle pense que si on ne fait pas davantage “ensemble” on ira nulle part, la solidarité climatique permet, pour elle, de mieux affronter les changements climatiques. 

“On ne pourra pas combattre tous ces bouleversements et gérer les conséquences sans agir main dans la main, peu importe l’échelle sociale et la localisation géographique”. 

Engagée dans les causes comme le féminisme et la biodiversité, qu’elle considère être des causes liées, Dianeva regrette qu’on traite la planète comme on traite les femmes, de manière en tous cas paternaliste. “L’idée que l’humain s’imagine avoir le dessus et la maîtrise du naturel, ça empoisonne tout dans des rapports descendants et destructeurs”. Elle apprécie particulièrement par conséquent que le Geres mène des actions dans ce sens. 

« Les femmes sont les plus touchées (par les changements climatiques, NDLR), le fait qu’on ait cet aspect là intégré à notre projet, ça veut dire qu’on a tout compris et qu’on peut traiter aussi ce problème global”. 

Revoir notre campagne “Femmes face aux enjeux climatiques, elles sont les solutions”

Au-delà de ses engagements, elle aime aussi la photo, l’eau et passe sa vie dans des musées. Une de ses ambitions serait de mettre en place une exposition reprenant les plus belles photos du Geres. Elle a d’ailleurs, dès son arrivée, mis en place un “dimanche photo” sur notre compte instagram pour mettre en avant nos clichés et parler de nos projets de manière originale et créative. 

En ce qui concerne l’avenir, Dianeva considère que, si on continue comme ça, on va dans le mur et a du mal à voir les politiques changer en faveur du climat. Ce qui la sidère le plus, c’est de constater que, depuis les années 70, tout le monde est au courant de tout mais que chacun·e considère que le problème, c’est celui de quelqu’un d’autre.

“Je pense que la force doit venir des individus mais ce ne sera pas suffisant pour que les actions soient contraignantes et s’appliquent à tou·tes”. 

Le hic, pour elle, c’est qu’il faudrait pouvoir avoir confiance dans les décisions et les politiques publiques, sauf que ce n’est pas le cas. Elle craint que, dans 5 à 10 ans, ça soit compliqué et que le jour où nous n’aurons plus le choix que de prendre des décisions drastiques, il pourrait malheureusement être déjà trop tard. Pour nous, occidentaux européens, elle pense que ça ira peut-être, mais se demande ce qu’il adviendra aux 80 % du reste de la planète.

“Plus on a de personnes qui nous soutiennent, plus on va faire rayonner nos actions”

Si elle ne considère pas avoir la solution, Dianeva pense que dans la coopération, l’entraide, il peut y avoir une issue. Hyper impressionnée par la façon dont, dans la nature, tous les êtres vivants parviennent à vivre en synergie, chacun apportant quelque chose à l’écosystème, elle se dit que c’est à peu près ça qu’il faudrait parvenir à faire : retrouver cette synergie de la nature. 

“Je ne comprends pas comment l’être humain a réussi à se déconnecter de ce truc là à un tel point qu’il n’arrive même plus à en faire partie”. 

Si elle devait passer un message à ses pairs, Dianeva leur dirait de se reconnecter à des choses plus simples, de prendre du recul, pour se rendre compte qu’on est dans des schémas complètement inutiles. 

Elle considère que ce que fait le Geres, à savoir permettre l’empouvoirement de populations isolées, les aider à se développer et à être plus résilientes face aux changements climatiques, c’est l’urgence du moment, et, pour finir, se demande si on ne leur doit pas ça, à ces personnes : “on a pourri leur planète !”. Pour elle, il est grand temps de réfléchir la solidarité sous l’angle écologique pour soutenir les populations. 

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