« CEMAATERR » est un programme multi-pays du Geres. Il est actuellement déployé au Cambodge, au Bénin, en Mongolie et au Maroc. L’objectif : augmenter la résilience des territoires ruraux et des villes relais face aux impacts du changement climatique.

À Midelt, province rurale hissée à plus de 1500 mètres d’altitude dans le Moyen Atlas marocain, les hivers sont rudes et les écoles sont souvent mal isolées. Conséquence : à cette période de l’année, les températures chutent dans les classes et l’enseignement devient malheureusement compliqué.

Afin d’améliorer les conditions d’éducation pour les élèves et les enseignants, notre antenne au Maroc entame aujourd’hui un travail autour des solutions d’efficacité énergétique dans les bâtiments scolaires. 

Le confinement, période bénéfique au travail préliminaire du projet

Au Maroc, l’état d’urgence sanitaire et le confinement débutaient le 20 mars dernier. Jusqu’à la mi-juin, des mesures spécifiques ont été mises en place afin de limiter les déplacements de la population dans le Royaume.

« L’arrivée de l’équipe à Midelt marque la fin du travail préliminaire (comme la fin du confinement) et le lancement des activités de terrain »

Cette période de confinement, qui correspondait aussi avec le lancement de ce projet d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments scolaires à Midelt, aura finalement permis à l’équipe du Geres au Maroc de cerner précisément les enjeux et le contexte dans lesquels s’intègre le projet.

Des rencontres fructueuses avec les partenaires

Un des principaux objectifs de la semaine à Midelt était de rencontrer, de visu, les partenaires locaux. Malgré le port des masques et des règles sanitaires strictes, les échanges ont été nombreux et fructueux.

Plusieurs séances ont été organisées avec les équipes techniques ainsi qu’avec le directeur de la Direction Provinciale de l’Education au sujet du patrimoine éducatif de la province.

Cette semaine a également été l’occasion de présenter le projet au président du Conseil Provincial de Midelt et de réfléchir aux spécificités de la province, de ses besoins et de son tissu associatif avec les membres locaux de l’association Jbel Ayachi.

Un temps d’échange a également eu lieu avec la GIZ (coopération internationale allemande) sur leur travail et leur implantation dans la province.

De manière générale, les rôles et interactions de chacun au sein du projet ont été discutés. Un premier travail de réflexion a pu être entamé quant à l’intégration des notions d’efficacité énergétiques dans les programmes du territoire.

Immersion dans les écoles de Midelt

Faire le lien entre le travail de bureau et la situation réelle est essentiel pour le Geres. C’est pourquoi, plusieurs établissements scolaires, anciens comme récents, ont été visités durant la semaine.

Des caractéristiques de construction différentes ont par exemple été relevées selon les dates de construction ou selon les localisations (zone urbaine ou zone rurale notamment). Cela a mis en lumière la nécessité de revoir les techniques de construction actuelles et de rénover les bâtiments existants.

Les directeurs des établissements (seuls présents suite à la fermeture prématurée des classes) ont appuyé cela en expliquant les conditions d’enseignement extrêmes dans les salles de classe et dans les internats en hiver.

Conclusion ? Au travail !

Le projet a été très bien reçu par l’ensemble de nos interlocuteurs, partenaires comme usagers des établissements scolaires. Les visites ont confirmé la pertinence et la nécessité du projet.

Le Geres remercie chaleureusement l’ensemble des personnes rencontrées lors de cette semaine à Midelt. La collaboration entre acteurs du territoire est une des clefs de la réussite des opérations. Le projet est bel est bien lancé et les premières actions concrètes auront lieu dans les prochains mois ! À suivre…