Créer de nouvelles perspectives pour les jeunes sans emploi du Tadjikistan
En octobre 2021, le Geres, en collaboration avec deux ONG locales, a lancé une série d’actions visant à favoriser l’emploi des jeunes Tadjiks. Une partie de ces actions consiste à les former pour qu’ils acquièrent des compétences en construction à haut rendement énergétique. Point d’étape sur les enseignements de ce cycle de formation avec pour exemple, le parcours réussi de Sherzod. Ce projet est financé par l’Union européenne.
Le niveau élevé de chômage au Tadjikistan oblige des milliers de citoyens à chercher des opportunités de travail temporaire, sur les marchés et les chantiers de construction. Seuls quelques-uns d’entre eux parviennent à trouver un emploi, principalement ceux qui maîtrisent un métier.
Afin de contribuer à l’autonomisation des jeunes, notamment dans les zones rurales du pays, le Geres a lancé un cycle de formation en collaboration avec Little Earth et Umedbakhsh. Little Earth est une ONG de défense de l’environnement qui œuvre depuis 1997 à la sensibilisation à la gestion des ressources naturelles et aux changements climatiques, en ciblant spécifiquement les jeunes du Tadjikistan.
Comprendre la situation climatique et les enjeux énergétiques au Tadjikistan
Le parcours de Sherzod et ses apprentissages suite au cycle de formation
Sherzod Khudzhaev, jeune sans emploi de 34 ans et habitant du village de Somoniyon dans le district de Rudaki, cherche du travail presque quotidiennement pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il vit avec sa femme et ses deux jeunes enfants, avec ses parents, deux frères et une sœur. Sherzod n’a pas terminé l’école et est parti en Russie, malgré les objections de ses parents. Comme il n’a pas reçu de certificat de fin d’études, il n’a pu apprendre aucune profession et s’est limité à des postes très accessibles.
Alors qu’il cherchait un autre emploi dans son village, Sherzod a rencontré le Président du conseil du village, qui lui a parlé des formations de courte durée pour les jeunes, dispensées par le Geres. A la fin des cinq jours de cours, les participants reçoivent un certificat confirmant leurs compétences dans le domaine de la construction à haut rendement énergétique. Doutant que l’on puisse apprendre quelque chose en peu de temps, Sherzod demande néanmoins au Président de mettre son nom sur la liste.
Le premier jour de la formation, Faridun Bazarov, spécialiste de la construction à haut rendement énergétique du Geres, s’est adressé aux participants: « Vous ne recevrez pas seulement des connaissances théoriques sur la construction à haut rendement énergétique, mais aussi des compétences pratiques. Nous vous apprendrons à utiliser efficacement les matériaux d’isolation thermique afin d’économiser de l’énergie pour le chauffage de votre maison.«
Sherzod vient d’obtenir son diplôme et il est convaincu qu’il a fait le bon choix en participant à ces formations : « je suis très heureux d’avoir intégré le groupe de participants, car en peu de temps, j’ai appris à construire et à rénover des maisons dans le but de réduire la consommation d’énergie. J’ai également reçu un certificat, le premier document de ma vie confirmant mes compétences. J’ai maintenant la motivation de chercher un emploi. Je n’ai plus honte devant mes parents et mes proches« , partage Sherzod, la joie remplissant ses yeux.
nouvellles formations du geres ont renforce les competences de 120 jeunes dans quatre zones pilotes
Selon le Fonds des Nations Unies pour la population, l’âge moyen de la population du Tadjikistan est de 22,5 ans. Chaque année, plus de 180 000 personnes entrent sur le marché du travail dans le pays, la plupart étant des jeunes démotivés par leurs conditions de vie. Pour leur emploi, il est nécessaire de générer de nouveaux postes sur le marché. L’un des volets du projet de sensibilisation des jeunes aux changements climatiques et développement du secteur de la construction respectueuse du climat au Tadjikistan du Geres, est axé sur les jeunes sans emploi.
Pour développer ce projet, le Geres a sélectionné quatre districts pilotes et y a analysé le marché du travail avec l’aide des autorités locales. Dans ces zones, ils ont identifié les jeunes sans emploi et sans éducation et les ont fait participer à une courte formation sur l’utilisation des technologies d’efficacité énergétique dans la construction et la rénovation des maisons. De nombreuses personnes se sont portées volontaires, car la nouvelle s’est rapidement répandue dans les villages.
Chaque cours compte 5 étudiants pendant cinq jours complets. Le Geres met à disposition des participants du matériel pédagogique, des supports visuels et des matériaux de construction. La partie pratique consiste à isoler une pièce d’hiver dans les maisons des familles à faibles revenus de la communauté. Selon Shamsiddin Khudoyberdiev, un autre expert du Geres :
« Après la partie théorique, nous montrons aux participants de la formation comment appliquer des matériaux isolants sur les murs extérieurs, les sols et les plafonds des maisons. Ils apprennent rapidement cette méthode de construction afin que les propriétaires des maisons dépensent moins d’énergie pour le chauffage en hiver et la climatisation en été. Cela aura également un effet positif sur l’environnement ».
Les parents de Sherzod ont également été choisis comme bénéficiaires du projet. Avec d’autres participants, il a isolé le plafond et le sol, les murs extérieurs, scellé la porte, installé de nouvelles fenêtres dans la pièce où ses parents passent l’hiver.
Au total, 120 jeunes ont été formés à la construction à haut rendement énergétique dans quatre zones pilotes. Chaque participant au cours a reçu un jeu d’outils de construction, qui leur permet de réaliser des travaux similaires. Après le cours, les participants ont isolé plus de 100 maisons d’autres familles à faibles revenus, emportant ainsi des nouvelles opportunités de travail temporaire, dans le cadre d’un autre projet Geres financé par la Direction du développement et de la coopération suisse et la Fondation Abbé Pierre.
Sherzod et les autres stagiaires espèrent un avenir meilleur, grâce aux connaissances et aux compétences pratiques qu’ils ont acquises. Ils espèrent trouver plus facilement du travail, car leurs compétences et leurs certificats les distinguent des simples ouvriers du marché.
Ce témoignage a été inspiré par un article écrit par un journaliste local, Muhayo Orifova. Il a été réalisé avec le soutien financier de l’Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité du Geres et ne reflète pas nécessairement la vision de l’Union européenne.
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