Laurence Tommasino : « je souhaite qu’en 2022, la notion de sobriété partagée soit accélérée »
Entre fiertés du travail accompli, incertitudes sociétales et nouveaux caps, la Déléguée Générale du Geres revient sur l’année écoulée et les temps forts de l’ONG en 2021 et 2022.
Interview.
L’Année 2021 est désormais derrière nous : peux-tu nous confier ton ressenti sur cette année riche en intensité qui vient de s’écouler ?
L.T — Je dirais même : année agitée ! Cette année a souligné à quel point notre monde est en proie à des crises multiples, qui dans certains pays se superposent et affectent sévèrement les plus fragiles.
Dans ce contexte, je reste tout de même positivement admirative, voire émue de la volonté de tenir bon et de s’adapter dont font preuve toutes celles et ceux qui chaque jour font face à des inégalités de plus en plus grandes et inacceptables.
Y a-t-il une fierté en particulier dont tu voudrais nous faire part ?
L.T — Côté Geres, je suis heureuse et fière de voir que nos équipes continuent sur le terrain d’encourager ces personnes, de les accompagner en cherchant avec elles des solutions concrètes pour mieux vivre malgré tout et en portant haut et fort l’appel à la Solidarité climatique !
L’autre fierté, qui me tient à cœur : en 2021, le Geres a eu 45 ans. Une année riche d’évènements et de temps forts. Et puis, le Geres est devenu moins timide (certains diront « ouf »). Je suis contente de voir que notre ONG se rend bien plus visible du grand public grâce à une équipe de communication et de mobilisation citoyenne jeune et pleine d’énergie !
Pourrais-tu nous dévoiler les temps forts prévus en 2022 et les perspectives d’évolution ?
L.T — Grâce aux efforts déployés en 2021 et à l’appui financier de nos partenaires et des citoyens, le Geres va pouvoir redoubler d’effort dans ses actions de terrain en 2022.
Au Mali notamment, nous célébrerons, la création d’une entreprise sociale et solidaire d’accès à l’énergie productive en milieu rural : Green Biz Africa
En savoir plus sur le projet « accès à l’énergie durable pour toutes et tous au Mali »
En France et particulièrement en région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme à Marseille, nous contribuerons activement à un effort, que nous souhaitons collectif et coordonné, de réhabilitation énergétique de l’habitat. Une urgence et une priorité. La précarité énergétique n’est tout simplement pas acceptable.
Quelques mots sur les zones d’intervention touchées par les récentes crises politiques sociales et économiques ?
L.T — L’année 2021 a en effet été rude pour certains de nos pays d’intervention. En 2022, nous nous appliquerons, dans la mesure du possible et dans le respect de la sécurité de nos équipes, à rester présents auprès de toutes celles et de tous ceux qui sont confronté.e.s à des crises politiques, sociales et économiques majeures.
Après de longs mois d’interruption de nos activités de terrain en Afghanistan durant lesquels nous avons néanmoins réussi à maintenir la rémunération de nos collègues et de notre partenaire local, les équipes sont depuis quelques jours seulement en capacité de réintervenir pour un soutien direct aux familles n’appelant aucune collaboration avec le régime en place.
Même esprit de continuité au Myanmar, où nous restons bien sûr également au service direct de la population Birmane, également en grande souffrance. Nos activités continuent et nos équipes font le nécessaire sur place.
De manière générale, en matière de climat, quels sont tes vœux pour 2022 ?
L.T — Toujours dans une pensée climatiquement Solidaire, je souhaite qu’en 2022 la notion de sobriété partagée soit accélérée.
Que les pays les plus riches tiennent deux engagements fondamentaux :
- Entamer de manière cohérente et effective une sortie des énergies fossiles
- Honorer leur promesse d’une contribution financière massive en solidarité avec les pays les plus impactés par les changements climatiques.
Pour conclure, as-tu un message à faire passer à l’attention de celles et ceux qui voudraient nous soutenir ?
L.T — Soutenir le Geres, c’est faire acte de Solidarité climatique en croyant à la transition énergétique, notre principal levier d’action. Très concrètement, pour nous, tous les dons, et quelque soit le montant, contribuent à la fois à améliorer et permettre aux artisans et très petits entrepreneur.e.s de mieux vivre de leur travail mais aussi de diminuer la pénibilité du travail des femmes, de créer des emplois dans les zones rurales isolées, d’améliorer la qualité de l’habitat et de l’air dans les villes.
Soutenir le Geres cette année, ce sera aussi pouvoir en tant que bénévole prendre part à nos côtés à des actions concrètes pour une implication citoyenne large en faveur de la Solidarité climatique.
Propos de Laurence Tommasino, recueillis par Anna Revert.
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